Ryôtarô Shiba est, au XXe siècle, une des figures de proue du roman historique au Japon. Il est l’auteur de nombreux ouvrages entrant dans cette catégorie tels que : Fukurō no Shiro (1959) qui lui a valu le prix Naoki, Ryōma ga Yuku (1962-66) relatant la vie du samurai Sakamoto Ryōma ou encore Saka no Ue no Kumo (1968).
Après cinq années de préparation, ce dernier ouvrage, Saka no Ue no Kumo, fut initialement publié en avril 1968 dans le but de commémorer le centenaire de Meiji, sous la forme d’une série au sein d’un journal avant d’être compilée sous la forme d’une épopée en huit volumes.
Shiba Ryōtarō ayant été affecté en Mandchourie durant la Deuxième Guerre Mondiale, il a vécu la guerre et plus particulièrement au contact des Chinois et des Russes.
Ce n’est donc pas un hasard si son épopée se situe au moment de guerres antérieures, les guerres sino-japonaise et russo-japonaise de la fin du XIXe siècle. De plus, cette période charnière de la fin de l’époque Edo et du début de l’ère Meiji est au centre de ses préoccupations pour une autre raison.
Outre le changement politique interne inhérent à cette période, la thématique des relations internationales entre le Japon et le reste du monde est également récurrente et primordiale au sein de son œuvre, de même qu’une ouverture au monde, une multi-culturalité, souvent clef de la réussite chez ses personnages. Suite à une analyse préliminaire dans laquelle il semble s’imposer une certaine distance par rapport à ses trois héros initiaux, il oppose ensuite les personnages tragiquement enfermés dans une seule culture aux personnages multiculturels, savant mélange de tradition japonaise et d’occidentalisation.
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